La biodisponibilité du sélénium
“Chez les hommes, la biodisponibilité du sélénium est évaluée à 75-95 % pour la SeMet et la Se Cys (sélénium organique) mais seulement à 45-70 % pour le sélénite et le séléniate (sélénium minéral) (Nève 1997, Rayman et al. 2008, Thomson 2004, Thomson and Robinson 1986). De la même façon, chez les bovins, les ovins et les chevaux, le sélénite et le séléniate ont une biodisponibilité similaire (Podoll et al. 1992), plus faible que celle des acides aminés séléniés (sélénium organique) (Nicholson et al. 1991). Par exemple, les concentrations en sélénium dans le lait et le sang des vaches sont plus élevées si leur alimentation est plus riche en SeMet qu’en séléniate (Knowles et al. 1999).
En cas d’apport organique de sélénium, une hydrolyse des protéines permet la libération d’acides-aminés, SeMet et SeCys. Les acides aminés provenant directement de l’alimentation ou des protéines hydrolysées, sont soit incorporés dans des protéines non spécifiques, soit convertis en H2Se. Cette forme de sélénium est un paramètre clé dans le métabolisme du sélénium chez les animaux et les humains.
La source majoritaire de sélénium est donc l’absorption digestive : son efficacité dépend des formes de sélénium présentes dans l’intestin. L’eau potable ainsi que les boissons ont en général de faible teneur en sélénium, ce qui ne représente pas plus de 3 % des apports en sélénium (Barclay et al. 1995). La quasi-totalité du sélénium (environ 97 %) est fournie aux organismes via les apports alimentaires.”
“La nature des aliments : les viandes, poissons et leurs produits dérivés sont les aliments les plus riches en sélénium ; ceux-ci représentent jusqu’à 44 % du sélénium en Grèce (Pappa et al. 2006). Il ne faut cependant pas négliger les céréales et leurs dérivés (principalement le pain), qui peuvent représenter jusqu’à 27 % des apports en sélénium alimentaires en Grèce par exemple (Pappa et al. 2006).”